Dès le départ, Mohamed Sahli ne faisait pas l’unanimité au sein du club usémiste. N’empêche, se séparer de lui après deux défaites consécutives est la solution de facilité. L’entraîneur étant souvent utilisé comme bouc émissaire.
La Presse — Nul n’est prophète en son pays, voilà une expression qui s’applique à Mohamed Sahli qui, pour sa première expérience en Tunisie, n’ira pas au terme de son contrat. Engagé l’été dernier pour diriger l’USM cette saison, le technicien tuniso-autrichien est limogé à mi-parcours, après avoir concédé deux défaites consécutives devant l’EST (0-2) et l’ESS (0-1).
Certes, l’USM a perdu un peu de terrain à cause de ces deux défaites, dégringolant à la 6e place au classement, elle ne s’est pas beaucoup éloignée du peloton de tête. Avec ses 33 points au compteur, la formation usémiste n’accuse que 3 points de retard par rapport au leader “sang et or”. Aussi, l’USM s’est fait rattraper par son tombeur dimanche, l’ESS.
Mais ces deux dernières défaites et la sixième place au classement expliquent le limogeage de Mohamed Sahli ? Certainement pas dans la mesure où l’USM est toujours dans la course au titre.
On ne gère pas un club avec les sentiments
La rivalité entre l’USM et l’ESS est historique et tant qu’elle ne dépasse pas le cadre sportif, elle demeure bénéfique pour les deux clubs. Ceci dit, la défaite de l’un ou de l’autre dans leur duel reste souvent en travers de la gorge des supporters pour une certaine période, mais est-ce une raison pour remercier un entraîneur ? Certainement pas vu qu’on ne gère pas un club professionnel avec les sentiments.
Selon les bruits de couloirs, outre la défaite de dimanche dernier (celle de trop aux yeux de certains), les dirigeants du club n’auraient pas apprécié les critiques faites par l’entraîneur sur la gestion du mercato hivernal.
Une chose est sûre : ses détracteurs ont eu raison de Mohamed Sahli qui, dès le départ, ne faisait pas l’unanimité dans le sillage du club.